Le Maroc s’engage résolument dans la transformation de son économie numérique avec des objectifs ambitieux à l’horizon 2030. En mettant l'accent sur le développement de l'écosystème startup local, le pays ambitionne de devenir un acteur clé de l'innovation en Afrique et à l'international.
Dans le cadre de cette vision, le gouvernement marocain, à travers le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, a annoncé le 19 janvier 2025 la création d’une association dédiée au développement des fintechs. Baptisée Morocco Fintech Center (MFC), cette structure rassemble déjà une quinzaine de banques et institutions, tout en restant ouverte à de nouveaux membres.
Le MFC se positionne comme un véritable guichet unique pour les fintechs marocaines. Sa mission principale est de soutenir leur croissance à travers des programmes d’accompagnement, d’incubation, d’accélération, et de développement des compétences. L’association entend également faciliter l’accès des startups à des financements, tout en les aidant à mieux comprendre un environnement réglementaire souvent complexe.
Des ambitions chiffrées pour les startups marocaines
L’initiative s’inscrit dans l’axe 2 de la stratégie « Digital Maroc 2030 », visant à dynamiser l’économie numérique nationale. Parmi les objectifs fixés :
Créer 1 000 startups labellisées d’ici 2026, et atteindre 3 000 startups à l’horizon 2030.
Lever 7 milliards de dirhams (environ 696,6 millions de dollars) pour financer ces jeunes entreprises d’ici 2030, contre seulement 260 millions de dirhams enregistrés en 2022.
Accompagner l’émergence de 10 startups gazelles (des entreprises à forte croissance) et une à deux licornes d’ici 2030.
Ces ambitions s’accompagnent d’un soutien accru à l’innovation, notamment dans le secteur des fintechs, grâce à des infrastructures adaptées et des mécanismes de financement renforcés.
Un cadre propice à l’innovation et au réseautage
Le Morocco Fintech Center ne se limite pas à l’accompagnement technique et financier. Il s’engage à promouvoir un écosystème collaboratif, où startups, investisseurs, et institutions peuvent tisser des partenariats stratégiques. Ce cadre est également propice à la recherche et au développement dans le domaine de l’innovation financière, un segment clé pour répondre aux besoins d’une économie numérique florissante.
La Banque centrale du Maroc, Bank Al-Maghrib (BAM), joue un rôle central dans cette initiative. Selon Abderrahim Bouazza, directeur général de BAM, cette démarche reflète l’engagement du Maroc à devenir un hub régional de l’innovation numérique.
Le Maroc, futur leader de l’économie numérique africaine ?
Avec ces initiatives, le gouvernement marocain pose les bases d’un écosystème startup capable de rivaliser à l’échelle mondiale. Ce dynamisme pourrait également positionner le pays comme une destination de choix pour les investisseurs souhaitant soutenir des projets technologiques innovants sur le continent.
Le Morocco Fintech Center marque ainsi une étape décisive pour atteindre les objectifs de la stratégie nationale. En misant sur l’union des acteurs, l’accompagnement structuré et des financements ambitieux, le Maroc aspire à faire des startups un pilier essentiel de son développement économique d’ici 2030.
Cette vision, combinée à des actions concrètes, pourrait non seulement stimuler l’innovation locale, mais aussi propulser des entreprises marocaines sur la scène internationale. Un pari audacieux, mais nécessaire pour bâtir une économie numérique forte et compétitive.
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