Le secteur agricole algérien entre dans une nouvelle ère avec la numérisation complète du Registre National Agricole (RNA), annoncée le 3 novembre 2024 par Mohamed Yazid Hambli, président de la Chambre nationale d’agriculture, lors du Salon national du matériel agricole à Mascara. Ce projet, lancé en début d’année, marque une étape significative dans la modernisation des infrastructures agricoles du pays.
Soutenue depuis 2019 sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, la transformation numérique en Algérie, s’accélère dans le secteur agricole. Avec un score de 80,9 à l'indice de développement des TIC en 2024, l'Algérie a gagné plusieurs places, reflétant une amélioration des infrastructures et de l'accès aux technologies de l'information. La numérisation du RNA offre aux agriculteurs des cartes numériques, facilitant leur accès aux services et subventions adaptés à leurs besoins.
Des défis restent à surmonter pour un impact durable
Bien que l’initiative soit largement saluée, elle rencontre des défis de taille. Les agriculteurs nécessitent des formations pour maîtriser les outils numériques, et les zones rurales doivent encore renforcer leur accès aux réseaux de télécommunications. De plus, la sécurisation des données des agriculteurs reste cruciale, nécessitant des mesures pour garantir la confidentialité et la protection des informations sensibles.
Une fois ces défis relevés, la numérisation du RNA pourrait transformer la gestion des ressources agricoles, permettant une allocation plus précise des aides et une transparence accrue. En adaptant les subventions aux besoins réels et en facilitant le suivi des ressources, cette digitalisation constitue une avancée vers un développement agricole plus équitable et durable.
L'Algérie, en numérisant le secteur agricole, devient un modèle de transformation pour d’autres nations africaines cherchant à moderniser leurs infrastructures agricoles et à renforcer l'efficacité de leurs services publics.