Une certaine inégalité du genre dans le financement des startup africaines prévaut depuis peu. Dans le paysage dynamique du financement des startup, 2023 a été marqué par la poursuite des disparités entre les genres, avec un impact profond sur la répartition du capital entre différentes compositions de fondateurs.
Malgré une sensibilisation accrue à la diversité des genres, 85 % de tout le financement ont été dirigés vers des startup dirigées par des fondateurs masculins en solo ou des équipes fondatrices exclusivement masculines.
Même en tenant compte des équipes fondatrices diversifiées sur le plan du genre, cela signifiait toujours que 98 % du financement total était canalisé vers des entreprises possédant au moins un fondateur masculin. En contraste frappant, les startup dirigées par des femmes en solo ou des équipes fondatrices entièrement féminines n'ont obtenu que 2 % du financement.
Peu de progrès depuis 2022
La comparaison des données avec 2022 révèle malheureusement peu de progrès. Les pourcentages sont restés pratiquement inchangés, illustrant les défis persistants auxquels sont confrontées les start-ups dirigées par des femmes pour accéder au capital.
Pour chaque dollar levé par des fondateurs masculins en solo ou des équipes entièrement masculines, leurs homologues féminins ont réussi à obtenir seulement 2,7 cents, une amélioration marginale par rapport aux 2,4 cents de 2022. Bien que toujours loin d'être équitable, cela marque le point le plus élevé depuis le début du suivi du financement en 2019.
Nombre de startup VS montant de financement
L'examen du nombre de start-ups levant des fonds substantiels offre une perspective nuancée. Sur les 200+ start-ups sécurisant 1 million de dollars ou plus en 2023, seulement 6 % étaient dirigées par des femmes en solo ou des équipes entièrement féminines. De plus, 26 % avaient au moins une fondatrice, illustrant une tendance constante par rapport à l'année précédente.
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Cependant, la préoccupation persiste car les start-ups dirigées par des femmes, en moyenne, lèvent significativement moins par transaction de 1 million de dollars ou plus par rapport à leurs homologues masculins - 4,4 millions de dollars contre 15,8 millions de dollars (soit 3,6 fois moins).
A ce jour, bien qu'il y ait des lueurs de progrès en termes de nombre de startup, les disparités de financement persistent, soulignant la nécessité d'efforts concertés pour remédier aux déséquilibres entre les genres dans le financement des start-ups. Les données signalent non seulement un appel à une diversité accrue, mais aussi une réévaluation de la manière dont le financement est alloué dans le paysage entrepreneurial.
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