Financer votre startup en Afrique francophone: Comment choisir la meilleure option?

L’accès au financement est un défi majeur pour les startups en Afrique francophone. Les investisseurs traditionnels, tels que les banques et les sociétés de capital-risque, sont souvent réticents à financer les startups africaines, en raison du manque de données et de garanties de remboursement. En outre, la culture de prise de risques n’est pas encore très développée dans les sociétés africaines francophones, ce qui rend les investisseurs plus prudents.

D’un autre côté, les startups africaines ont connu une croissance fulgurante ces dernières années, avec de nombreux entrepreneurs ambitieux cherchant à transformer des problèmes locaux en opportunités commerciales. La levée de fonds étant essentielle pour permettre à une startup de croître et de se développer, certains entrepreneurs réussissent malgré les obstacles à avoir du financement.

Dans cet article, nous allons examiner les solutions utilisées par certaines startups africaines pour lever des fonds et financer leur expansion.

Le financement participatif est de plus en plus populaire dans de nombreux pays africains. En Afrique francophone, il existe plusieurs plateformes de crowdfunding, notamment Ulule Afrique, Afrikwity et Fiatope.

Ces plateformes permettent aux entrepreneurs de présenter leurs projets à un large public et de collecter des fonds pour leur réalisation. Citons en exemple OniriQ une start-up basée au Bénin. Oniriq a développé une solution de gestion de l’eau potable pour les zones rurales. En 2018, la start-up a collecté plus de 50 000 euros sur la plateforme de financement participatif Ulule.

D’autres plateformes telles que Fiatop  ont permis à des startups de collecter des fonds auprès d’investisseurs individuels, qui peuvent ainsi participer à la croissance de ces entreprises en échange d’une part de leur capital.

Les programmes d’incubation permettent aux startups de bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour leur développement. Les incubateurs fournissent généralement des conseils, une formation, des ressources et un accès à des réseaux d’investisseurs.

Les startups africaines participent à des programmes d’incubation tels que le programme de la Fondation Tony Elumelu et le programme de la Banque mondiale pour les startups africaines. L’incubateur Entrafrica, créé en 2016, a aussi pour objectif de promouvoir l’entrepreneuriat en Côte d’Ivoire en offrant des programmes de formation et de mentorat, ainsi que des financements et des ressources pour les start-up en phase de démarrage.

Entrafrica collabore avec des partenaires tels que l’ambassade des Pays-Bas. Ils ont lancé ensemble le programme Orange Corners, une initiative visant à soutenir les jeunes entrepreneurs en Côte d’ivoire.

Les startups africaines peuvent également collaborer avec des investisseurs internationaux pour lever des fonds. Les investisseurs étrangers sont souvent à la recherche d’opportunités dans les marchés émergents, où les startups africaines peuvent apporter des solutions innovantes à des problèmes locaux.

Par exemple, Oolu Solar une start-up sénégalaise qui fournit des solutions solaires hors réseau aux populations rurales en Afrique de l’Ouest. En 2020, la start-up a levé 8,5 millions de dollars lors d’une ronde de financement menée par le fonds d’impact social français Gaia Impact Fund. 

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Selon une étude de Partech Africa, les investissements dans les startups africaines ont atteint 2,02 milliards de dollars en 2019, soit une augmentation de 74% par rapport à l’année précédente. Le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Kenya sont les trois pays les plus attractifs pour les investisseurs en Afrique, avec respectivement 37,4%, 23,9% et 8,3% des montants investis. Certains investisseurs par contre s’intéressent à des pays d’Afrique francophone, selon leur potentiel de croissance.

Les concours de startups sont de plus en plus populaires en Afrique, offrant aux entrepreneurs la possibilité de présenter leur entreprise à des investisseurs potentiels. Ces concours permettent également aux startups

de se faire connaître et de recevoir des commentaires constructifs de la part d’experts de l’industrie.

Les concours tels que Orange Fab, POESAM ou MEA Seed Challenge, offrent à plusieurs startups africaines des fonds en plus de recevoir une reconnaissance internationale. La startup ivoirienne LONO a remporté 20.000 dollars en 2020 lors du concours AgriPitch.

Aujourd’hui, les startups africaines réussissent à lever des fonds grâce à des stratégies variées telles que l’utilisation de plateformes de financement participatif, la participation à des programmes d’incubation, la collaboration avec des investisseurs internationaux et la participation à des concours de startups. 

Cependant, il est important que les gouvernements et les organisations continuent de travailler ensemble pour encourager et soutenir le développement des startups en Afrique francophone. Avec des investissements de plus en plus importants dans les startups africaines, les entrepreneurs locaux ont de plus en plus d’opportunités de financement pour transformer leurs idées innovantes en entreprises florissantes.