Alger a abrité la 1ere édition de l' African Startup Conference les 05 et 06 Décembre derniers. Elle réunissait les ministres de l’innovation de 35 pays africains.
C’est en présence du premier ministre algérien que s’est tenue à Alger la première conférence africaine des startup. Ce rendez-vous organisé par le ministère de l’Economie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, était également placé sous le Haut Patronage du président de la République algérien, SEM. Abdelmadjid Tebboune.
Il avait pour but de renforcer le rôle des startups en Afrique et à booster leur contribution au développement économique, en favorisant l’accès aux sources de financement régionales. Rassemblant divers responsables et experts dans l’entrepreneuriat et l’innovation venant de plusieurs pays africains, l’African Startup Conference a permis à 35 ministres africains en charge de l’Innovation et des startups, de dégager une feuille de route permettant d’instaurer une dynamique de coopération entre écosystèmes d’innovation dans le continent africain.
Les pays représentés étaient notamment l’Angola, le Kenya, la Namibie, le Zimbabwe, le Niger, le Soudan, l’Ouganda, le Tchad, la Tunisie, le Cap vert, la Côte d’ivoire, l’Afrique du Sud, le Mozambique, la Mauritanie, le Sierra Leone et le Burkina Faso.
L’ouverture des travaux a été présidée par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, en présence de plusieurs membres du gouvernement, d’ambassadeurs de pays africains, et de représentants de différentes entreprises et organisations professionnelles.
Le Premier ministre algérien, lors de son discours d’ouverture a affirmé que «l’Algérie ambitionne d’atteindre le million de porteurs de projets l’année prochaine »
Le conseiller du président de la République du Nigéria, Oswald Osaretin Guobadia, a préconisé la mise en place d’un pacte de coopération africain autour des startups. « Il s’agit d’encourager la co-création de startups, ainsi que les échanges entre startups autour d’un cadre spécifique à ce type d’entité », a-t-il estimé. Pour sa part, le responsable de la société tunisienne « Our Digital Future », Noomane Fehri, a plaidé en faveur d’une « plus grande coopération digitale » entre les pays africains grâce à une reconnaissance régionale, voire continentale, des startups, tout en adoptant un cadre légal en adéquation avec les besoins de l’écosystème des startups et de l’innovation.
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D’un autre côté, le conseiller au ministère du Numérique de la République Démocratique du Congo, Freddy Mpinda, a souligné la nécessité de « créer et de développer les infrastructures liées à l’écosystème des startups, suivies d’un cadre réglementaire adéquat ». Pour sa part, l’investisseur nigérian, Cole Segun, a évoqué les lourdeurs administratives que connaissent de nombreux pays en Afrique, rendant certains investisseurs réticents quant au financement des startups.
Plusieurs experts se sont accordés sur l’opportunité que représente cette collaboration intra-africaine pour promouvoir les startups, notamment à travers une reconnaissance régionale voire continentale de ce type d’entités économiques.