Appuyez sur ESC pour fermer

llll

Côte d'ivoire | Un jeune ivoirien produit du bioéthanol pour lutter contre le réchauffement climatique

''A l’avenir je vois une Côte d'Ivoire, une Afrique, utiliser le bioéthanol comme biocarburant dans toutes les stations pour la préservation de notre planète"

Valère Edi Abé est un jeune entrepreneur ivoirien  de trente ans, qui a mis au point le projet bioéthanol, un produit découlant de la transformation de l'eau d'amidon en biocarburant par une distillation fractionnée. Il ambitionne fournir les stations services pour lutter contre la dégradation de l'environnement

Valère Edi Abé est un jeune ivoirien de trente qui a mis au point le projet bioéthanol, un produit découlant de la transformation de l'eau d'amidon en biocarburant par une distillation fractionnée.

Quel a été ton parcours avant la création de ta startup et ce qui ta motivé à te lancé dans cette aventure entrepreneuriale?

À la base je suis un étudiant en informatique 2ieme Année. Avant de me lancer dans ce projet j’avais l’intention d’être footballeur et donc j’ai suivi une formation au Maroc à Settat ville sud Est du Maroc. Ensuite j’ai  dévié complètement en me formant par des stages pratiques en techniques agricoles , et en Agro-industrie en Birmanie, Thaïlande et au Japon.

Actuellement Président de la coopérative agricole GRACE DIVINE AGRICULTURE à Akoupe (à 130 km d'Abidjan route de l'Est) composée de 18 personnes, nous travaillons avec diverses spéculations telles que le manioc, le gombo, le maïs, l'aubergine, le piment, la banane plantain. Nous sommes légalement constitués depuis 2018.

Comment arrives-tu à produire de l’éthanol bio ? 

Je ne vous donnerai pas tout mon secret (rires!) mais après l'étape de la collecte nous passons à la distillation fractionnée par un distilleur. Nous obtenons plusieurs sous produits tel que l'alcool alimentaire, le Formol, l'éthanol pour parfumerie et cosmétique et l'alcool plaie avant d'obtenir le bioéthanol utilisé comme biocarburant. Je précise également que les premiers sous-produits obtenus peuvent servir pour la production de produits cosmétiques bio. Au delà de tout ceci, nous proposons le recyclage du lait d'amidon qui a toujours été considéré élément polluaint les sites de production d'attieké (Ndlr: Nourriture prisée dans le sud du pays). Aujourd'hui, nous lui donnons une plus value.

Quelles sont les difficultés liées à la production de cette substance ?

Les difficultés se situent au niveau du recueil du lait d'amidon après essorage de la pâte de manioc. Mais aussi de certains cas isolés où les personnes ajoutent de l'eau dans l'amidon pour augmenter le volume de l'amidon ce qui produit un résultat de mauvaises qualités.

Puisque nous parlons de bio éthanol, cela signifie que tu essaies de résoudre un problème lié à l’environnement ? Lequel ?

Notre Startup a pour mission première la valorisation de nos matières et ensuite participe à l'amélioration du cadre vie en luttant contre la pollution de l'air par l'utilisation du bioéthanol comme biocarburant. Nous sommes à ce jour à la phase  pilote et nous prévoyons produire en quantité cette année 2020.

''Tout entrepreneur devrait avoir du courage et de la patience, tout en se donnant toujours à fond"

Quels sont tes projets et tes ambitions à long terme ?

A l’avenir je vois une Côte d'Ivoire, une Afrique utiliser le bioéthanol comme BIOCARBURANT dans toutes les stations pour le bonheur de la population et pour la préservation de notre planète. En ce moment la transformation du lait d'amidon en bioéthanol et sous produits représentent un intérêt particulier pour les structures nationales et multi nationales. Nous ne comptons donc pas nous arrêter en si bon chemin.

L’année 2019 a été une année de révélation pour toi ! Peux-tu nous en dire plus ?

(Rires !!!) Oui on peut le dire! l'année écoulée a été une année de révélation pour notre start-up avec le projet bioéthanol. Déjà avec notre participation à l’Agreen startup au SARA 2019 où nous avons pu presenter notre projet devant des décideurs français et meme rencontré des potentiels partenaires internationaux. Ensuite il y’a eu le concours MOOV innovation où nous avons été laureate. Enfin notre intégration prenante dans le panel de la lutte contre le changement climatique par le conseil présidentiel africain CPA pour le sommet France afrique 2020 à Bordeaux.

Comment organisez-vous la communication de votre entreprise

Notre communication est beaucoup basée sur le bouche à Oreille. Nous communiquons via notre site internet www.gracedivineagriculture.com et aussi par Facebook via notre page Grace DIVINE AGRICULTURE SARL.

Cite-nous  des entrepreneurs qui t’ont inspiré dans ton parcours d’entrepreneur ?

Ils sont nombreux mais je dirais Jean louis BILLON , KOFFI ZAROUR (que je rêve de rencontrer) , AKON et ALIKO DANGOTE

Pour finir, quel est ton point de vue sur l’entrepreneuriat en Cote d’ivoire et quel conseil donnerais-tu à un jeune qui souhaite se lancer dans une aventure entrepreneuriale ?

L'entrepreneuriat en côte d'Ivoire a commencé à se réveiller avec des jeunes qui entreprennent de plus en plus dans diverses domaines d'activités dans la vie et cela augure de nos bonnes nouvelles pour les années à venir. Ce que je trouve déplorable c'est le manque d'accompagnement des start-ups  dans leur évolution tant financier qu'au niveau du mentoring. Ce qui se fait pourtant dans les pays Anglophones où nous voyons de nombreux porteurs de projets être accompagnés. Mais je pense que nous ne devons pas baisser les bras. Je dirais à tout jeune qui aimerait se lancer dans l'entrepreneuriat d'avoir d'abord la passion dans l'activité menée car sans passion aucune vie. Ensuite trouver le moyen de se faire aider au début ou se faire conseiller par des devanciers ou Mentor pour éviter la majorité des pièges dans ce milieu. Je tenais à remercier mon grand frère EDI JANEQUIN qui s’est donné pour mission de me conseiller et sans qui je ne serai pas à ce stade. Enfin tout entrepreneur devrait avoir le courage et la patience tout en se donnant toujours à fond.

Leave a comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *